PETITE HISTOIRE N°5
Le 28 janvier 2019
Mes ami(e)s partagent régulièrement des photos de leur joli matou lové sur leurs genoux ou mieux, couché juste devant le clavier de l’ordinateur, une patte souvent posée sur l’oreille ou sur un œil, dans une posture qui indique clairement leur intention de demeurer à cet endroit-là précisément, ainsi que leur indifférence totale au besoin qu’ont mes copains et copines de travailler.
Dans notre maison, nous avons un chien.
Aussi avais-je pensé, naïve que je suis, pouvoir écrire mon roman tranquillement, assise devant mon ordinateur, dans mon bureau dont la baie vitrée donne sur mon jardin.
Seulement voilà...
Timon, quarante kilos d'amour et de tendresse, le regard d'ambre, la truffe humide et les oreilles en alerte, se prend très régulièrement d'une envie de câlins, totalement irrépressible, à assouvir immédiatement.
Avez-vous déjà essayé d'écrire avec une grosse tête noire qui passe sous votre bras droit et le projette en l'air afin qu'il se repose sur un dos poilu qui rêve d'être caressé ?
Pouvez-vous tenter d'imaginer la scène se déroulant alors que ce bras droit vient de saisir une tasse de rooibos ?
Visualisez-vous le demi-tour du grand chien qui vient de se faire gronder, assorti d’un élégant fouettement de queue qui atteint le filtre à thé et le fait tomber, répandant son contenu sur le parquet ?
Hein?!