PETITE HISTOIRE N°13
Le 10 mai 2019
Une petite caravane, douillette, avec un vrai lit, des draps et des couvertures, un coin dînette et ses coussins, un frigo et tout ce qu’il faut.
Que faut-il de plus pour partir en vacances ?
Allez hop, départ pour l’Alsace !
Le temps est magnifique, la caravane attelée, les salades de riz dans la glacière, les bouteilles d’eau et les fruits à portée de main, les passagers ceinturés.
Premier arrêt vers douze heures trente. Plutôt un passage. Sur cette aire, toutes les places de stationnement adaptées à notre attelage sont occupées par les poids lourds en ce lundi de Pâques. À quelques kilomètres de là, une table et ses bancs ombragés nous accueillent pour notre repas.
Arrivée dans un camping sympa avec le gros avantage d’être pratiquement vide, car les vacances de cette région sont terminées.
Visites de Sélestat, Obernai et Colmar, plaisir des yeux.
Repas partagés avec des gens que nous découvrons et avec lesquels nous nous régalons de mets délicieux et de discussions fort sympathiques.
Le soleil est au rendez-vous les trois premiers jours.
Puis de 23 degrés, nous passons à 13 degrés.
En journée.
6 degrés le matin.
La caravane est équipée d’un petit radiateur, nous n’y avons pas froid.
Mais…
Au réveil, encore toute chaude de sommeil, il me faut sortir dans le froid, marcher dans l’herbe mouillée pour rejoindre les sanitaires, dénuder mon postérieur dans des toilettes non chauffées et trèèèèès aérées.
Ma miction s’en trouve… accélérée.
Je marche à nouveau dans l’herbe trempée, retrouve mon petit nid douillet, bois mon thé rouge bien chaud.
Nous faisons traîner le petit déjeuner.
Arrive le moment de la douche.
Retraversée de l’herbe un peu moins mouillée. Pas fous, nous avons attendu que la température extérieure monte un peu.
Les cabines sont propres et l’eau est bien chaude.
Certes.
Mais les locaux ne sont pas chauffés et trèèèèès aérés.
Comment vous décrire la sensation que j’éprouve quand je me déshabille par 8 degrés ?
Quels termes décriraient le mieux cet instant où l’eau chaude cesse de couler et qu’il faut mettre ses pieds sur un carrelage frigorifiant pour attraper la serviette et s’essuyer ?
Quel adjectif qualifierait précisément les frissons qui parcourent le corps essuyé qui se contorsionne pour viiiiiiiite enfiler ses vêtements qui ne veulent pas glisser sur la peau encore humide, purée ! en essayant de ne surtout pas toucher les murs glacés de l’étroite cabine ?
Tonique ?...
Eh ben moi, je n’ai pas trop rigolé, hein ?
Nous avons affronté cette épreuve deux jours de suite.
Le troisième, nous sommes allés nous doucher chez Sacha.
Le quatrième, jour du départ, nous avons attendu d’être rentrés à la maison pour nous laver !