PETITE HISTOIRE N°28
En rentrant de vacances, je découvre sur Instagram le challenge d’écriture #écristoncroquis, proposé par @croquis_litteraires et @clarine_bouquine.
J’adore !
Parmi les deux beaux dessins que @vaness_tbn nous offre pour nous inspirer, j’ai choisi cette main griffue.
Alors… prêts ? Partez !
🙂
Sans le moindre bruit, il avance le long du couloir, au cœur de la maison silencieuse, plongée dans le noir. Seul le mince rai de lumière qui filtre le long d’un battant guide ses pas.
En a-t-il vraiment besoin ?
Car il sait qu’elle est là.
Sa proie.
Blottie sous la couette.
De l’autre côté de cette porte qu’il vient d’atteindre.
😐
Il s’immobilise, ferme les yeux, hume l’air, tend l’oreille.
Il décèle le souffle léger, presque imperceptible, la suave odeur de cheveux propres, la douce chaleur qui irradie du corps.
Il imagine le soyeux de la nuque, le goût de la peau, la veine du cou qui pulse sous ses lèvres…
Elle est là.
Sa proie.
😯
Alléchés par l’être niché au creux du lit, ses mains se crispent d’impatience, il ouvre ses poings et les referme plusieurs fois.
Il espère que les gonds ne grinceront pas.
Mais a-t-il besoin de s’inquiéter ?
Le sort de sa proie est scellé.
Qu’elle crie, se débatte, tente de s’enfuir, elle ne lui échappera pas.
😲
La porte s’ouvre silencieusement, son pouls s’accélère, sa gorge se serre, il retient à grand peine l’émotion qui l’étreint.
En quelques pas il est près du lit, ses mains plongent sous les draps et s’emparent du corps si chaud.
Un parmi tant d’autres, le hurlement qui éclate ne le surprend pas, ses griffes se resserrent sur la proie qui se tord. Insensible aux soubresauts, sourd aux cris de terreur qui envahissent la pièce, il maintient sa prise, entrouvre sa bouche, retrousse ses lèvres, découvre ses crocs et se penche vers cette peau qui l’attire irrésistiblement.
😱
— Mais qu’est-ce que vous faites, tous les deux ?
— C’est Papa qui me chatouille !