Dans les coulisses de mon bureau d’autrice - Partie 2
La mise en page du livre
Bonjour amoureuses et amoureux des livres,
Dans un précédent article que vous pouvez retrouver ICI, je vous avais emmenés dans les coulisses de mon bureau d’autrice pour vous parler de la conception des couvertures de mes livres.
Pendant que Sarah Wodling, ma magnifique graphiste, crée la première, le dos et la quatrième de couverture, il me reste encore un gros travail avant de pouvoir publier.
La mise en page du livre
Lorsque j’ai écrit mon premier roman policier, « Comme une pierre », je voulais absolument que ma maman, qui est dyslexique, puisse le lire. Je l’ai trop souvent vue reposer un livre qui la tentait dans une libraire, car la typographie ne lui convenait pas.
Trouver la bonne police, sa taille et l’interligne confortable
J’ai beaucoup rencontré ce handicap lorsque j’étais enseignante, je savais par expérience que l’épaisseur du trait qui compose la lettre d’une police, la taille de cette police et des interlignes (espacements entre les lignes), s’ils sont bien pensés, aident considérablement à la lecture.
J’ai donc sollicité beaucoup de mes amis en leur présentant le même texte écrit avec différentes polices, de différentes tailles, et avec différents interlignes.
Mes testeurs étaient tous d’âge adulte, catégorie à laquelle s’adressent mes romans.
Tous ont opté pour la police Times New Roman taille 12 et interligne 14,5.
Arrêter le texte au bon endroit en bas de la page de droite
Un autre facteur entre aussi en ligne de compte, la coupure (ou césure) en fin de la page de droite, la fin du texte avant de tourner cette page.
Si le texte s’arrête à cet endroit-là sur un point, une virgule ou un groupe sémantique, la lecture est grandement facilitée.
Exemple d’arrêt sur un groupe sémantique :
« La petite a révélé un lourd secret lors d’une conversation amicale avec le lieutenant Landuri »
– fin de page de droite –
-Début de la page de gauche –
« qui s’inquiétait de la voir au bord des larmes et vous a appelé par la suite, Commandant. »
Pour parvenir à ce que la césure de cette fin de page se fasse au bon endroit, j’ai dû modifier la taille des interlignes.
Invisible à l’œil nu, une augmentation de 0,5 point me permet de faire basculer la dernière ligne sur la page suivante.
A contrario, une diminution de 0,5 point permet de faire remonter une ligne depuis la page suivante.
Il faut parfois commencer plusieurs pages en amont pour obtenir le résultat souhaité.
Je vous parlais au début de cet article d’un long travail…
Malheureusement, parfois, cela est impossible.
Cela a été le cas pour quatre césures de page de droite pour mon premier roman, « Comme une pierre ».
Mais pour « Kisinio Mauré », toutes les césures sont, à mon avis, réussies.
La bonne couleur de papier
Le dernier point concerne la couleur du papier qui offre un contraste plus ou moins élevé et permet d’agrémenter la discrimination visuelle.
Le choix s’est porté sur un papier crème et non pas blanc, afin d’offrir un contraste moins agressif.
Bilan de tout ce travail : Maman a pu lire mon livre, ainsi que mes copines dyslexiques !
Et je pense que les lecteurs « experts » qui n’auraient pas été gênés par l’absence d’attention à ces détails ont de toute façon vécu une lecture agréable.
Aller plus loin en adaptant “Comme une pierre” aux déficients visuels
Puis, je me suis dit que je pourrais aller plus loin et j’ai décidé d’adapter mon premier roman policier « Comme une pierre » aux déficients visuels, en collaboration avec Alban Tessier.
Si vous le désirez, vous pouvez retrouver mes explications ICI.
Voilà les ami.es, vous en savez maintenant un peu plus sur le gros travail que représente la mise en page d’un livre.
J’espère que cet article vous a intéressé.es.
N’hésitez surtout à le commenter, j’aime vous lire, vous savez ?
À bientôt 😉