Notre belle langue française - Partie 2
Vieillots, démodés, remplacés, détournés, ou même totalement oubliés, la langue française regorge de vieux mots qu’il est bon, presque jouissif, de dépoussiérer de temps en temps.
En voici une nouvelle petite sélection.
Acribique : qualité de celui qui travaille avec la plus grande précision
Blézimarder : couper la parole
Canuler : obséder, importuner
Croquignolet : amusant, mignon et un peu bizarre
Déniaper : déchirer, déchiqueter
Éplapourdi : étonné, stupéfait
Férociser : rendre féroce
Frusquin : ce qu’on a d’argent
Immarcescible : qui ne peut se flétrir
Muche : jeune homme timide
Mugueter : tenir des propos galants à une femme
Pandiculer : s’étirer tout en bâillant
Philippique : discours violent et polémique
Prône-misère : qui se plaint continuellement
Rodomont : fanfaron qui se vante pour se faire valoir
Roquentin : vieillard ridicule qui veut faire le jeune homme
S’acagnarder : paresser, mener une vie obscure et fainéante
S’anonchalir : devenir nonchalant
S’assoter : s’amouracher
Vaticiner : prophétiser
Suite à ma première publication sur ces mots oubliés (Photo ci-dessous), plusieurs d’entre vous m’ont offert quelques expressions obsolètes en commentaire sur Facebook.
Je remercie :
Aymeric Janier pour blézimarder, pandiculer et s’anonchalir ;
Bertine Van de Loo pour déniaper ;
Corinne Bertrand pour mugueter ;
Fanny Pellaud pour croquignolet ;
Jésus Paraclet pour acribique ;
Lucie Bouvard pour roquentin ;
Philippe Desterbecq pour philippique
Merci à vous tous qui avez pris le temps de réagir et commenter cette première publication sur ces mots oubliés 💖
Je voudrais partager avec vous le très sympathique commentaire de Io Antique qui a créé un texte en utilisant les mots de cette première publication :
Sproposito, je sais c'est une mauvaise proposition que je vais faire, mais cela me fait penser à un suppo remède de forme piriforme que l'on nous mettait à vau-de-route le soir, alors que nous étions ocieux en train de zinzinuler dans notre chambre ou ubiquiste.
Mais ce coquefredouille, que nous appelions papo, en se gabant alors que nous tentions une fuite discrètement en le patafiolant de nous mettre comme un marmiteux, n'avait cure et contemption de nous apoltronner.
D'une main experte (il savait bien grenouiller le bougre sardanapale), il attrapait un objet infundibuliforme et d'un regard nivéen, il nous plaquait au sol, et devant cette hourvari, nous ne pouvions que se replier, entendre le fameux bombillement avant que l'horreur tant redoutée ne tintinnabule.
« C'est pour ton bien » rajoutait ce cuncacteur avec un étrange sourire aux lèvres.
Merci à vous, Io Antique.
Quant à moi, éplapourdi, croquignolet et mugueter me plaisent beaucoup.
Et vous, lesquels préférez-vous ?
Dites-moi tout ! 😉